Auteurs de ce dossier : Alice Quantin et Henri Quantin
« Vous allez assister au Soulier de satin. C’est une entreprise folle. » Tels furent les premiers mots d’Antoine Vitez pour introduire la diffusion sur FR3 des 9 heures et 39 minutes de la captation de la dernière représentation du spectacle, en 1988, au Théâtre national de Belgique. Après la création au festival d’Avignon en 1987, la reprise au théâtre de Chaillot (que Vitez dirigeait), puis une (brève) tournée, le spectacle prenait fin, mais échappait in extremis à la disparition visuelle. Simple archive, bien sûr, que ce document filmé, tant le théâtre en général, et celui de Claudel en particulier, n’est rien si le verbe ne se fait pas chair. Archive utile toutefois pour mesurer la folie de l’entreprise et se laisser saisir, à son tour, par les souffles fous qui traversent la pièce : souffle des tempêtes qui remuent les navires et les êtres pour ne jamais les laisser en repos ; souffle du vers claudélien qui traverse les corps des comédiens ; souffle divin, enfin, qui unit ciel et terre, tantôt dans le grandiose d’un amour oblatif, tantôt dans le burlesque d’un ange qui se mouche.
Cette œuvre est au programme du baccalauréat 2022 et 2023 pour l’enseignement de spécialité Théâtre en classe de terminale.
En scène
Mise en scène de Jean-Louis Barrault (1943)
Mise en scène d’Antoine Vitez (1987)
Mise en scène d’Olivier Py (2003)
Captations des mises en scène du Soulier de satin
Ce dossier présente des extraits de la captation de la mise en scène d’Olivier Py. Celles des mises en scène de Jean-Louis Barrault et Antoine Vitez n’ont pas reçu d’autorisation de diffusion sur Internet.