Autrice de ce dossier : Caroline Bouvier
Louis retourne dans sa famille pour annoncer sa mort prochaine. Mais dans ce cercle, on se dit l’amour que l’on se porte à travers d’éternelles querelles. Louis repartira sans avoir rien dit.
Absence, départ, retour et silence marquent ces retrouvailles et signent l’impossibilité de dire.
Voir en Louis une projection de Jean-Luc Lagarce est séduisant… trop, car ce texte va bien au-delà de l’exercice autobiographique.
Alors que la mise en scène de François Berreur venait prolonger le travail de mise en scène entrepris de son vivant par Jean-Luc Lagarce, en montrant la nécessité absolue et l’impossibilité de la parole, renvoyant Louis à une mort solitaire, celle de Michel Raskine vient ensuite confronter cette écriture intimiste à la solennité, à l’ampleur et à l’histoire de la salle Richelieu de la Comédie-Française. L’adaptation cinématographique de Xavier Dolan a enfin contribué à faire connaître la pièce à un plus large public.
Ces trois versions sont au programme du baccalauréat 2020 pour l’enseignement optionnel d’histoire des arts en classe de première.
En scène
Mise en scène de Michel Raskine (2008)
Mise en scène de François Berreur (2007)
Adaptation cinématographique de Xavier Dolan (2016)
Scènes comparées
Prologue – Les rois de France – Monologue de Suzanne