« (La pièce) s’offre à nous dépouillée de sa vêture originelle, de ses vêtures successives. À nous de choisir avec elle ses vêtements nouveaux. Nous n’allons pas courir les boutiques pour la mettre au dernier cri. Il ne s’agit point ici de mode, ni de look. Au grand magasin de nos mémoires vivantes et sous l’aiguillon du désir, nous chercherons plutôt ce qui sied à son audace et ce qui nous la rend sensible » : exalter la liberté et l’insolence qui caractérisent L’Amour médecin, telle est l’ambition que poursuit Jean-Marie Villégier dans sa mise en scène.
À travers une série de courtes activités, apprécier les références très variées qu’il convoque – du cinéma expressionniste à l’œuvre d’Alfred Jarry, en passant par les univers du cirque, de la farce et de la foire – et qui font écho à la fantaisie et au caractère hybride de la pièce ; saisir les partis pris de jeu qui font de cette première comédie-ballet à sujet médical une satire réjouissante et féroce de l’ignorance des médecins, tout autant que des névroses paternelles ; enquêter sur la collaboration entre Molière et Lully et découvrir les caractéristiques de la musique et de la danse baroques.