Intervenants

Stanislas Dehaene

Stanislas Dehaene, Président du CSEN, est ancien élève de l'École normale supérieure et docteur en psychologie cognitive.

En septembre 2005, il est nommé professeur au Collège de France, sur la chaire nouvellement créée de psychologie cognitive expérimentale, après avoir occupé pendant près de dix ans la fonction de directeur de recherche à l'INSERM. Ses recherches visent à élucider les bases cérébrales des opérations les plus fondamentales du cerveau humain, tels la lecture, le calcul, le raisonnement ou la prise de conscience. Ses travaux de recherche ont été récompensés par plusieurs prix et subventions, dont le prix Louis D. de la Fondation de France, avec Denis Le Bihan, le prix Jean-Louis Signoret de la Fondation Ipsen et la Centennial Fellowship de la Fondation américaine McDonnell. Parmi ses dernières publications : Apprendre à lire. Des sciences cognitives à la salle de classe (Odile Jacob, 2011) et Apprendre ! Les Talents du cerveau, le défi des machines (Odile Jacob, 2018).

Sid Kouider

Sid Kouider, membre du CSEN, co-responsable scientifique du groupe de travail « Métacognition et confiance en soi », est docteur en sciences cognitives.
  
Il effectue un post-doctorat à l’Université de Harvard, au département de psychologie, puis au Commissariat à l’énergie atomique (INSERM-Orsay). En 2010, il obtient la médaille de bronze du CNRS et, en 2007, le prix international William-James « Meilleur jeune chercheur » dans le domaine de l’étude scientifique de la conscience. Directeur de recherche au CNRS, à l’École normale supérieure, il dirige le laboratoire Cerveau et conscience. Il y étudie les mécanismes cognitifs et neurophysiologiques liés à l’attention, l’apprentissage, la métacognition et la conscience. Il s’appuie sur des méthodes comportementales, ainsi que sur des méthodes d’imagerie cérébrale, telles l’IRM fonctionnelle et l’électroencéphalographie. Ces méthodes, appliquées aussi bien chez l’adulte que chez le jeune enfant, permettent de mieux caractériser les liens entre mémoire et sommeil, entre apprentissage et confiance en soi, entre perception, attention et prise de conscience.

Joëlle Proust

Joëlle Proust, membre du CSEN, co-responsable scientifique du groupe de travail « Métacognition et confiance en soi », est philosophe et directrice de recherche émérite au CNRS.
  
Ses premiers travaux portent sur la vérité logique. En 1987, elle reçoit la médaille de bronze du CNRS pour l’ouvrage Questions de forme, Logique et proposition analytique de Kant à Carnap, publié en 1986 chez Fayard. Après un détachement de trois ans à l’Université de Berkeley, elle consacre l’essentiel de son activité à la philosophie de l’esprit et à la psychologie de la métacognition. Elle a dirigé plusieurs projets de recherche interdisciplinaire portant sur la phylogénèse et l’ontogénèse de la métacognition (Fondation européenne de la science, 2006-2009) et sur la diversité métacognitive entre les cultures (bourse senior du Conseil européen de la recherche, 2011-2017). Ces projets ont contribué à explorer les particularités culturelles du développement de l’auto-évaluation cognitive des jeunes enfants, et à mettre en évidence l’importance de l’expérience affective dans cette autorégulation. Joëlle Proust est membre de l’Académie internationale de philosophie des sciences.

Christophe Marsollier

Christophe Marsollier, membre associé au groupe de travail « Métacognition et confiance en soi » du CSEN, est Inspecteur général de l’Éducation nationale.

Docteur en sciences de l’éducation, il a enseigné dans le premier degré et a été maître de conférences dans deux IUFM/ESPE. Ses travaux de recherche ont porté sur le rapport des enseignants à l’innovation avant de s’orienter plus particulièrement sur les problématiques liées à l’éthique de la relation pédagogique.

Anastasia Efklides

Anastasia Efklides est professeure en psychologie cognitive et expérimentale à l’Université Aristote de Thessalonique (Grèce), professeure émérite depuis 2016.

Ses thèmes de recherche concernent la métacognition, la motivation et l’auto-régulation. Elle est auteure et co-auteure d’articles publiés dans des revues scientifiques et des ouvrages grecs et internationaux, et éditrice de revues scientifiques grecques et internationales. En 2009, Anastasia Efklides a reçu le titre de docteur en philosophie honoris causa de la Faculté d’éducation de l’Université de Koblenz-Landau, en Allemagne, et en 2017, celui de la Faculté d’éducation de l’Université de Turku, en Finlande. Ses travaux de recherche ont été récompensés par plusieurs prix : le prix « Contribution exceptionnelle à la psychologie de l’éducation », décerné en 2006 par l’Association internationale de psychologie appliquée, le prix de la « Meilleure œuvre portant sur l’apprentissage et l’instruction », décerné en 2011 par l’Association européenne pour la recherche sur l’apprentissage et l’instruction (EARLI), et un prix portant sur l’ensemble de son œuvre, décerné en 2016 par le groupe d’intérêt « Motivation et Émotion » de l’Association européenne pour la recherche sur l’apprentissage et l’instruction (EARLI).

Céline Buchs

Céline Buchs, titulaire d’un doctorat en psychologie sociale, est maître d’enseignement et de recherche au département de sciences de l’éducation de l’Université de Genève.

Elle enseigne la psychologie de l’éducation, ainsi que les processus sociocognitifs impliqués dans l’apprentissage. Son travail de recherche porte sur les influences sociales dans le contexte académique, ainsi que sur l’apprentissage coopératif. Elle intervient dans la formation initiale et continue des enseignants et mène aussi différentes interventions dans les écoles afin de renforcer la qualité des relations, ainsi que l’intégration et l’apprentissage des élèves. Membre de l’Association internationale pour l’étude de la coopération dans l’éducation, Céline Buchs a reçu en 2010 le prix « Contribution exceptionnelle à l’apprentissage coopératif » décerné par l’Association américaine pour la recherche en éducation.

Daphna Oyserman

Daphna Oyserman occupe une chaire de doyen au département de psychologie de l’éducation et de la communication à l’Université de Californie du Sud (États-Unis), en reconnaissance de ses résultats académiques et de leur impact sur la recherche.

Elle est titulaire d’un doctorat en psychologie et en sociologie de l’éducation de l’Université du Michigan. Elle codirige le USC Dornsife Mind and Society Center. Elle est membre de l’Association for Psychological Science, de l’American Psychological Association, de la Society for Experimental Social Psychology et de la Society for Personality and Social Psychology. Daphna Oyserman s’intéresse, entre autres, aux écarts en matière de réussite scolaire et de santé liés au genre et au concept de soi. Elle étudie, dans différents contextes, comment les changements de mentalité peuvent influencer la perception des comportements et des situations, et comment ces changements peuvent avoir des effets significatifs sur la santé et les résultats scolaires. Ses travaux de recherche ont été salués par le prix W.T.-Grant et le prix Humboldt de la Fondation Alexander von Humboldt. Ils ont également inspiré une intervention dans les écoles, « Pathways to Success through Identity-based Motivation », destinée à remédier aux inégalités scolaires.

Pascal Huguet

Pascal Huguet, docteur en psychologie, est directeur de recherche au CNRS.

Il a créé et dirigé la Fédération de Recherche CNRS 3C (Comportement-Cerveau-Cognition) à Aix-Marseille Université et dirige actuellement le Laboratoire de Psychologie Sociale et Cognitive (UMR CNRS 6024) de l'Université Clermont Auvergne. Ses travaux portent sur la régulation sociale des fonctionnements cognitifs chez l’homme (en laboratoire et en site naturel-scolaire) et chez le primate non humain. Nominé notamment par l' « American Psychological Association » pour « contributions remarquables et soutenues aux sciences psychologiques », il est aussi membre réélu du comité exécutif de l’ « International Union of Psychological Science » représentant plus d'un demi-million de psychologues à travers le monde. Auteur d’une centaine de publications scientifiques, il a encadré près de 20 thèses de doctorat et piloté de nombreux contrats de recherche, dont actuellement « eP3C » (eFRAN) associant le rectorat de Clermont-Ferrand, 2 laboratoires du CNRS, 42 inspecteurs et chefs d’établissements, plus de 250 enseignants et 2 entreprises au service d’une expérimentation sur le numérique éducatif auprès de 8 000 élèves du secondaire.

Jean-Philippe Lachaux

Jean-Philippe Lachaux est directeur de recherche au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (INSERM).

L’équipe qu’il dirige s’intéresse aux réseaux neuronaux à grande échelle, qui sous-tendent la cognition humaine. Son travail de recherche concerne les mécanismes neuronaux de l’attention et de la concentration, dans le but de répondre plus particulièrement aux questions que nous nous posons tous, à leur sujet : Pourquoi sommes-nous si facilement distrait ? Se concentrer demande-t-il un effort ? En quoi l’attention améliore-t-elle la performance et l’apprentissage ? Il a dirigé et participé à plusieurs projets de recherche nationaux et européens. En 2005, il a reçu la médaille de bronze du CNRS. Conjointement à son travail de recherche en neurosciences cognitives, Jean-Philippe Lachaux mène une action sur le long terme pour promouvoir la maîtrise douce de l’attention comme une valeur dans notre société, notamment à travers ATOLE, un programme de découverte et de développement de l’attention à destination des élèves.