Que savons nous vraiment de la génération Google ? (p.21)

Le texte est traduit de JISC Google generation : Information behaviour of the researcher of the future que vous trouverez dans sa version originale : Ouvre ce lien externe dans une nouvelle fenêtrehttp://www.jisc.ac.uk/media/documents/programmes/
reppres/gg_final_keynote_11012008.pdf

© Centre for Information Behaviour and the Evaluation of Research (CIBER), UCL, 2008.

Le cadre 
     Quels sont les objectifs de cette étude ?
     Comment a été menée cette étude ?
     Qu’est-ce-que la génération Google ?
     Qu’est-ce que 'la transition numérique' et en quoi est-ce que cela affecte les bibliothèques ?
     Comment les gens se comportent-ils habituellement dans une bibliothèque numérique ?
La génération Google
     Que savons-nous du comportement informationnel des jeunes ?
     Comment les jeunes se comportent-ils actuellement dans une bibliothèque numérique ? 
     Le phénomène des réseaux sociaux : est-ce important ?
     'Génération Google' mythe ou réalité ?
     Que savons nous vraiment de la génération Google ?
     Où sont les écarts de compétences ?
Regards vers le futur
     A quoi pourrait ressembler l'environnement informationnel en 2017 ?
Défis
     Quelles sont les implications pour les 'experts de l'information' ?
     Quelles sont les implications pour les bibliothèques de recherche ?
     Quelles sont les implications pour les politiciens ?
     Des défis pour nous tous

  • Google+
  • Imprimer

(p.21)

Au sens réel du terme, nous appartenons tous à la génération Google désormais : les données chiffrées sur la consommation d'internet et des médias érodent rapidement cette différence présumée générationnelle. Les faits indiquent qu'il y a de plus en plus de gens de tous âges qui utilisent Internet et les technologies du Web2.0 de façon massive et pour des quantités d'usages. Les jeunes (pas seulement ceux de la génération Google mais également ceux de la génération Y, c'est à dire la suivante), ont probablement été les premiers à l'adopter, mais maintenant les utilisateurs plus âgés les rattrapent rapidement... ceux que l'on appelle les 'Surfeurs aux cheveux grisonnants' (Silver Surfers). A de nombreux égards, l'étiquette Génération Google est de moins en moins pertinente : des recherches récentes constatent qu'elle n'est même plus adaptée au groupe de jeunes qu'elle cherche à stéréotyper.

Une enquête menée en 2007 par Synovate [24] prouve que seulement 27% des adolescents britanniques peuvent être ainsi qualifiés compte tenu du niveau d'intérêt et d'aisance pour les TIC que cette étiquette implique. La majorité (moyenne 'monsieur tout le monde' 57%) utilise des technologies de niveau relativement bas pour ses communications basiques ou de loisirs. Il y a un résidu substantiel de 20% (les dissidents numériques) qui détestent activement la technologie et font tout pour l'éviter. Les données chiffrées sont nettement très compliquées et elles résistent à une labellisation générationnelle pure. Nombre des conclusions de l'analyse que nous avons faite des enquêtes menées par Carol Tenopir et Don King [25] laissent penser que les différences de comportements informationnels à un instant T, entre les jeunes, les étudiants et l'université sont beaucoup moins significatifs que les différences entre les jeunes et les étudiants plus âgés (entre 40 et 50 ans)
Quant à savoir si oui ou non les jeunes possèdent réellement des compétences informationnelles traditionnelles plus basses qu'auparavant, nous n'avons tout simplement pas les moyens de le dire. Cependant les enjeux sont beaucoup plus importants maintenant dans un contexte pédagogique dans lequel l'auto-apprentissage est la norme. Il y a urgence à trouver une réponse.

Virtuellement, 100% des étudiants utilisent des traitements de texte et internet pour leurs cours. Mais l'impression de grande compétence vacille quand on observe les pourcentages pour d'autres applications, telles que celles utilisées pour des présentations multimédias (65%), les tableurs, (63%), graphiques (49%) ou la création de pages web (25%). [26]

Notre conclusion d'ensemble est que de nombreux écrits sur le sujet dans ce rapport surestiment l'impact des TICs sur les jeunes et minimisent ses effets sur les générations plus âgées. Il faut trouver un équilibre beaucoup plus grand.

page suivante

[1] Jason Frand. The information mindset : Changes in students and implications for higher education, EDUCAUSE Review, March/April 2006, p.15
[2] College Students'Perception of the Libraries and Information Resources: A Report to the OCLC Membership.Dublin, OH: OCLC 2006.
[3] CIBER Work Package IV passim
[4] CIBER Work Package V pp.58-71
[5] CIBER Work Package V pp.45-46
[6] CIBER Work Package IV pp.20-22
[7] CIBER Work Package IV p.21
[8] CIBER Work Package IV pp.3 et 8
[9] CIBER SuperBook project Ouvre ce lien externe dans une nouvelle fenêtrewww.ucl.ac.uk/slais/research/ciber/superbook/
[10] CIBER Work Package IV passim
[11] CIBER Work Package II pp.8-11
[12] Andrew Large, Children, Teenagers and the Web. Annual Review of Information Science and Technology, 39 (1), 2006, pp.347-392
[13] CIBER Case Study I: An Evaluation of BL Learning: a website for younger scholars. London: CIBER, 29 November 2007
[14] CIBER Case Study II: A User Evaluation of Intute. London: CIBER, 29 November 2007
[15] Diana Oblinger and Brian Hawkins, EDUCAUSE Review, March/April 2006, p. 12
[16] CIBER Work Package II, p. 7
[17] John Horrigan. A Typology of Information and Communication Technology Users. Washington, DC: Pew Internet and American Life Project, 7 may 2007
[18] Sharing, Privacy and Trust in Our Networked World: A Report to the OCLC Membership, Dublin, OH:OCLC, 2007
[19] Sarah Ann Long, Digital Natives: if you aren't one, get to know one, New Library World, 106 (1210/1211) 2005, pp.187-189
[20] Synovate. Leisure Time: Clean Living Youth Shun New Technology. Available online at Ouvre ce lien externe dans une nouvelle fenêtrehttp://www.synovate.com/news/article/2007/02/leisure-time-clean-living-youth-shun-new-technology.html [13 December 2007]
[21] Communications Market Report: Converging Communications Markets. Ofcom, August 2007
[22] Ibid.
[23] Ibid.
[24] Synovate. Leisure Time: Clean Living Youth Shun New Technology. Available online at http://www.synovate.com/news/article/2007/02/leisure-time-clean-living-youth-shun-new-technology.html [13 December 2007]
[25] CIBER Work Package II, pp. 3-5
[26] Diana Oblinger and Brian Hawkins, EDUCAUSE Review, March/April 2006, p. 12
[27] CIBER Work Package II, pp. 8-10
[28] Andrew Large, Children, Teenagers and the Web. Annual Review of Information Science and Technology, 39 [1], 2006, pp.347-392
[29] Lucy Merchant and Mark Hepworth, Journal of Librarianship and Information Science 34(2) 2002, p.81
[30] See for example, Melissa Gross and Don Latham, Attaining information literacy: An investigation of the relationship between skill level, self-estimates of skill, and library anxiety. Library and Information Science Research 29(3) 2007, pp.332-353
[31] Bright Future for Organice Tvs. Scientific American, 5 October 2007, p.7
[32] Joan Lippincott, Net Generation students and libraries, EDUCAUSE Review, March/April 2006, p.57