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Le modèle didactique descendant ne semble plus correspondre aux logiques d’apprentissage de savoirs contemporains. Le cumul et la transmission des connaissances du professeur vers les élèves ne se fait pas aisément en lycée professionnel.
Fort heureusement, les PPCP et la démarche de projet marquent une étape décisive dans le renouvellement du contexte d’apprentissage en lycée professionnel
On observe que l’organisation en réseau de l’information favorise les interactions, réduit les délais, abolit les distances et favorise l’accès à l’expertise sans les contraintes hiérarchiques.
Cette transformation du paysage didactique ne va pas sans résistances, sans erreurs, sans tâtonnements... Et  l’élève est désormais devenu une personne, potentiellement source de savoirs
Cependant, le passage de supports traditionnels (papier/livres) à des documents hypermédias impose une rigueur didactique pour éviter les dérives et les erreurs liées aux recherches effectuées dans le domaine virtuel.
Par ailleurs, le travail en équipe ne se décrète pas. Il est recommandé  par tous et à tous les niveaux hiérarchiques, toutefois cette démarche se heurte, dans sa mise en œuvre, à la peur de voir sa discipline instrumentalisée ainsi qu’à un individualisme émergent… 
Enfin les postes de professeur documentaliste ne sont pas toujours occupés en lycée professionnel par des personnels qualifiés mais bien souvent par des personnels qui rencontrent des difficultés dans leur parcours professionnel d’enseignant disciplinaire ou encore des contractuels non formés pour la mission.  
(Anne Marie Gioux C.R.A.P.)

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Il s’agit donc de développer de nouvelles postures didactiques

C’est dans ce milieu en évolution que doit prendre place :

  • Les moments d’accès aux pratiques documentaires transversales, via les dispositifs pluridisciplinaires, tels que les PPCP en lycée professionnel.
  • Le travail en équipe pluridisciplinaire pour donner du sens aux apprentissages
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Le sens des mots…

Le professeur documentaliste enseigne aux élèves la technique de recherche et l’exploitation des informations ou de la documentation. 

Le professeur documentaliste a la charge d'un CDI. Il doit donc gérer un fond documentaire, il recherche, réunit, classe, conserve, diffuse et utilise les informations et la documentation et, de ce fait, a fonction de bibliothécaire.

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Dans les textes 

En 1986, une circulaire de mission réaffirme le rôle pédagogique du documentaliste bibliothécaire.

Le 10 juillet 1989, une loi d’orientation est votée. Celle-ci place le CDI au cœur de l’établissement scolaire annonçant ainsi sa généralisation.

Le CDI est inscrit dans le projet d’établissement et le statut des documentalistes est revalorisé par la création d’un CAPES de sciences et techniques documentaires modifié en 2001.

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Le sens des mots…

Un projet est défini et mis en œuvre pour élaborer une réponse au besoin d’un utilisateur, d’un client ou d’une clientèle il implique un objectif et des actions à entreprendre avec des ressources données

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Le projet d’établissement

A côté de sa fonction d’information, le CDI favorise la construction de savoirs, de savoir-faire et de pratiques culturelles. Il est l’endroit idéal pour former progressivement les élèves à la recherche documentaire, enseignement qui leur sera utile dans tous leurs apprentissages futurs.
L’intégration d’une politique documentaire au projet d’établissement est donc primordiale.

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Les axes de développement d'un projet

Un PROJET doit  se développer d’une manière équilibrée autour de 3 axes
Le concept de projet implique une dimension critique qui permet aux différents acteurs, élèves, professeurs documentalistes et professeurs disciplinaires de créer, en concertation, une dynamique de la documentation pour faciliter les apprentissages.

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Différents types de projet

Les projets peuvent prendre la forme de :

  • projet pluridisciplinaire à caractère professionnel ;
  • projets en enseignement général ;
  • projets en enseignement professionnel ;
  • projets en enseignement artistique et culturel ;
  • activités disciplinaires ou pluridisciplinaires autour de la période de formation en milieu professionnel
  • projet personnel de l’élève
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Un public particulier: les élèves de LP

  • Ils n’ont pas toujours choisi leur orientation.
  • Ils relèvent de catégories sociales peu favorisées.
  • Leur niveau et leur motivation scolaires sont souvent très faibles.
  • Leurs comportements ne sont pas toujours ceux attendus par l’école.
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Sur quelles pistes s’engager ?

L’utilisation du dictionnaire et/ou l’acquisition de compétences en lecture sont des étapes indispensables à l’initiation à la recherche documentaire et la prise en compte de ces lacunes ne peut être ignorée par les enseignants.
Mais on sait bien que le lycée professionnel ne permet pas de combler en deux ou trois ans, un retard hérité de plusieurs générations.

Compte tenu des lacunes cumulées il nous paraît souhaitable de mettre en place des actions à l’issus d’un diagnostic préalablement établi et faisant état de compétences fondamentales non maîtrisées. Il s’agit par exemple de :

  • Soutien
  • Aide individualisée
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Le centre de documentation et d’information

Le CDI est l’occasion d’apprendre mais dans un contexte tout à fait différent de l’habitude.
Dans de telles conditions, le CDI est un lieu privilégié d’éducation à la citoyenneté. L’activité y est plus individuelle, plus libre et plus diversifiée. L’apprentissage des règles de comportement s’y fait naturellement, par les nécessités fonctionnelles des activités qui s’y déroulent.
De même, le CDI est un espace propice pour apprendre seul. L’élève va donc découvrir qu’il est possible de s’instruire sans professeur.
Grâce au CDI, l’élève va s’ouvrir sur l’environnement culturel de l’établissement scolaire qu’il fréquente. En effet, le documentaliste met à leur disposition des revues de presse générale ou thématique contenant des informations dans les domaines culturels et socio-éducatifs.
Enfin, le CDI offre l’occasion d’apprendre à se servir des nouvelles techniques de l’information et de la communication.

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Le projet personnel de l’élève

Selon la Loi d’orientation sur l’éducation du 10 juillet 1989.
« Le jeune construit son orientation au lieu de la subir. » Tous les professeurs doivent participer à l’éducation à l’orientation de l’élève même s’ils ne sont pas le professeur principal.
Selon la Circulaire numéro 86-123 du 13 mars 1986
Le documentaliste doit mettre « à la disposition des élèves et des professeurs la documentation ayant trait à l’information scolaire et professionnelle et à l’insertion dans la vie active. »
Pour cela, il a deux options :

  • mettre en place des activités : carrefour des métiers, visite d’une entreprise industrielle ou artisanale,...
  • mettre à disposition des élèves des documents destinés à les informer sur les possibilités scolaires ou professionnelles correspondant à leur niveau de formation (document de l’ONISEP, du CIDJ, des secteurs professionnels...)
    Une telle documentation doit être régulièrement mise à jour et placée en libre accès dans un espace réservé.
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Une pédagogie adaptée…

Dans l’ensemble, les programmes insistent sur l’intérêt que représente une pédagogie active qui se traduit par la mise en place d’une méthodologie basée sur des démarches d’investigation, d’auto documentation.
Le documentaliste doit pouvoir mettre en œuvre ses compétences afin de favoriser l’apprentissage.

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Deux projets pédagogiques qui se rencontrent.

Trop souvent encore on trouve deux projets pédagogiques qui se rencontrent.
Dans le pire des cas, le projet du professeur documentaliste est considéré comme secondaire, de celui de l’enseignant d’une discipline.
L’élève arrive au CDI avec pour simple question : « Qu’avez-vous sur... ? ». Le documentaliste doit alors user de toute son habileté pour obtenir les informations dont il a besoin pour aider l’élève. De quoi s’agit-il exactement ? Quels sont les objectifs ? Quel sera le mode de restitution ?... Le plus souvent, le documentaliste doit se fier à son intuition. Le risque de se tromper est donc grand. Et cela met en danger la réputation du documentaliste. Que penser d’un documentaliste à cause de qui on a eu une mauvaise note ?
Dans le meilleur des cas, le projet du documentaliste et celui du professeur fonctionnent parallèlement mais avec des points de rencontre plus ou moins concertés et organisés. Le produit final est commun. Le documentaliste va surtout recevoir les élèves et servir de conseiller technique.
(L. Maillet, diaporama le professeur documentaliste)

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Le travail en équipe pédagogique

Les projets, ont pour objectif de conduire l’élève à une plus grande autonomie et plus de responsabilité. Le documentaliste y a une place très importante : « Dans cette perspective, le rôle du professeur documentaliste est réaffirmé pour accompagner chaque élève dans la mise en œuvre d’une démarche personnelle de recherche documentaire et de maîtrise de l’information. »
De même, à chaque étape de travail et surtout dans la conception des grilles d’évaluation, dans le calendrier des étapes de bilan, le documentaliste et le(s) enseignant(s) avec qui il travaille, ont une activité de même importance.
Cependant, ce travail implique des contraintes nombreuses :

  • il faut se résoudre à ne pas avoir le libre choix des méthodes,
  • à travailler sous le regard de l’autre
  • et à se choisir un « chef » pour coordonner le tout.
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Le projet pluridisciplinaire

Dans le cadre du PPCP ou de tout autre projet, le professeur n’est plus placé en position frontale à faire un exposé, une démonstration. Nous passons alors du modèle didactique linéaire descendant, à une organisation en réseau qui favorise les interactions.
Et le professeur documentaliste devrait jouer un rôle pivot dans le PPCP, en lien avec le Chef de Travaux et les enseignants de disciplines qui constituent ainsi l’équipe pédagogique

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Le professeur documentaliste en LP

La circulaire de 1986 a été organisée de façon très descriptive sous forme d’accumulation de missions et de tâches. Toutefois, il est essentiel de les recentrer aujourd’hui sur quelques missions fondamentales du professeur documentaliste en lycée professionnel.
Le professeur documentaliste est en charge d’un système d’information de plus en plus complexe .
Il a une tâche de formation auprès des élèves, à parité et en collaboration avec les autres enseignants de l’établissement.
(E. Berger et F. Vuillequez, Accompagner les PPCP, CRDP d’Amiens)

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Ses missions dans le projet pédagogique

Dans le cadre du PPCP il fournit aux élèves les outils nécessaires pour :

  • collecter l’information à partir de différents supports technologiques,
  • opérer les choix nécessaires en fonction du thèmes,
  • la mettre en forme.
    (E. Berger et F. Vuillequez, Accompagner les PPCP, CRDP d’Amiens)
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Ses missions dans le projet pédagogique

Son travail est un accompagnement technique et méthodologique qui sert de base au projet.
Cette démarche d’apprentissage se double d’activités de compréhension, d’analyse, de reformulation qui relèvent de compétences transversales.
Par ailleurs, il est celui qui fait lien, autour duquel l’équipe pédagogique peut se fédérer.
C’est aussi celui qui par exemple tient le journal de bord des activités de projet avec les élèves. Et dans ce cas il participe à l’acquisition de compétences langagières et à la production d’écrits cohérents.
Au regard des textes, le professeur documentaliste organise des rencontres entre les membres de la communauté éducative et les partenaires extérieurs. En ce sens il peut valoriser le travail des élèves dans le cadre d’un projet. 
(E. Berger et F. Vuillequez, Accompagner les PPCP, CRDP d’Amiens)

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Ici les compétences sont développées en s’appuyant sur une démarche de projet qui fait appel aux compétences documentaires et disciplinaires.
Le Projet est ainsi un terrain d’action pluridisciplinaire

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« L’enjeu documentaire est fondamental pour l’école. Il engage sa capacité d’adaptation à une société informationnelle… Il faut relever le défi et sans doute le plus rapidement possible »     

(Hubert Fondin, Un projet documentaire pour l’école française, actes du colloque : l’élève et l’information : quelles médiations, Poitiers : avril 1997)