L’opération Neptune prévoyait de transférer, à quelques kilomètres des côtes, le gros des troupes sur des barges qui leur permettraient de débarquer directement sur les rivages. 4 266 embarcations ont été mobilisées.
La volonté de mettre au point des navires de débarquement a commencé tôt, dès la fin de la Première Guerre mondiale pour le Royaume-Uni. Les premiers essais du LCVP (Land Craft Vehicle and Personnel) conçu par l’industriel Andrew Higgins, équipement principal des forces américaines, ont été réalisés en 1938. Navire inspiré des bateaux naviguant dans les marécages de Louisiane, il avance à près de 17 km/h, navigue en eaux peu profondes et peut changer de direction très rapidement.
Jusqu’en 1944, les productions américaines et anglaises restent insuffisantes. En effet, les Américains montrent d’abord quelques réticences pour les opérations amphibies, jugées trop risquées, et se montrent plus favorables à la production de destroyers et bateaux marchands qu’à celle de navires de débarquement.
Cependant, la multiplication des opérations de débarquement, les gains de productivité, l’élévation de la viabilité des navires ou encore la réduction de l’équipement pour augmenter le nombre de soldats embarqués, systématisent la production de ces navires.
Le Royaume-Uni a assuré une part importante de la production ; les États-Unis ont produit 81 % des LST (Landing Ship Tank) et l’Angleterre 66 % des LCT (Landing Craft Tank).
Quelques navires de débarquement :
Landing Ship Tank (LST) | 60 véhicules, 300 hommes |
Landing Ship Infantery (LSI) | 6 à 15 embarcations et 400 à 2000 hommes |
Landing Craft Infantery (LCI) | 102 à 260 hommes |
Landing Craft Tank (LCT) | 3 chars de 40 tonnes |
Landing Craft Assault (LCA) | 30 à 35 hommes |
Landing Craft Vehicle and Personnel (LCVP) | 36 hommes ou 1 jeep et 12 hommes |