Logo Corpus

Les conduites à risque

Bruno Falissard, pédopsychiatre, donne son point de vue sur la notion de conduites à risques. Sortant de l’enfance, où les prises de risques sont contrôlées par les parents, l’adolescent, en quête d’autonomie, teste ses propres limites, en cherchant à vivre des émotions fortes.

Ouvrircompléments pédagogiques

02:25
Cycle 4, Lycée Général et technologique, Lycée professionnel et post-bac

Conduites automobiles irresponsables, pratiques sportives extrêmes et sans protection, consommation occasionnelle ou régulière de psychoactifs… Le goût prononcé d’un grand nombre d’adolescents pour les conduites dites à risques est une réalité de santé publique.
Bruno Falissard, pédopsychiatre, tente ici de décrypter les raisons d’une telle appétence pour ces comportements mettant en danger la santé des jeunes.
Cet engagement parfois exacerbé doit être indéniablement rattaché à l’entrée dans l’adolescence, période de la vie marquée par un besoin exprimé d’autonomie, d’émancipation et d’expérimentation en tous genres. Prendre des risques est en effet un moyen, pour bon nombre de jeunes, de se sentir exister, d’avoir le sentiment d’appartenir à un groupe, de ressentir des émotions fortes. C’est aussi un des moyens de définir, par l’expérimentation, les limites de ce qui est autorisé ou non, de se construire dans l’autonomie par ses choix, par ses prises d’initiatives, par ses prises de risques.

Entretien de Bruno Falissard.

Éducation à la santé et à la sexualité, et prévention des conduites à risques (circulaire n° 2006-197 du 30 novembre 2006 du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté).

À partir de supports visuels (photographies présentant des adolescents pratiquant une activité sportive extrême sans protection), engager des échanges au sein d’un groupe classe et faire émerger des problématiques relatives à ces conduites. Quelles sont les motivations qui peuvent pousser ces jeunes à prendre autant de risque ? Les sensations seraient-elles les mêmes avec des protections physiques ? Le risque existe-t-il ? Si oui, comment en évaluer le degré ?
Le débat mené autour de ces interrogations peut amener l’animateur (enseignant, infirmière, psychologue scolaire, etc.) à faire évoluer les représentations des élèves sur ces conduites à risque.
Ce type d’activité permet de développer les capacités suivantes : travailler la communication orale, l’argumentation, la prise de responsabilité.

Vidéos associées