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Le paludisme : l’histoire

Le paludisme ou malaria est connu en Europe depuis l’Antiquité. Pendant longtemps, il y fait des ravages et à partir du XVIe siècle, il se diffuse aux Amériques avec le développement du commerce d’esclaves. En 1630, Don Francisco Lopez rapporte du Pérou en Europe le premier remède contre le paludisme : la « poudre des jésuites », issue de l’écorce d’un arbre, le quinquina. Jusqu’à la mise au point de traitements antipaludéens de synthèse, la quinine resta le seul traitement contre cette maladie.

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Lycée Général et technologique, 1re ES/L

Le paludisme est l’infection parasitaire aussi connue sous le nom de « malaria » (« mauvais air » en italien). Actuellement qualifiée de tropicale, cette maladie a cependant, autrefois, sévi en Europe et aux Amériques. C’est en 1880 qu’Alphonse Laveran identifie, sous le microscope, le parasite responsable de l’infection. Il s’agit d’un protozoaire répertorié sous le nom de genre « plasmodium ». Quelques années plus tard, le Britannique Ronald Ross découvre son hôte vecteur : un moustique identifié sous le nom d’« anophèle ». Cette découverte s’est rapidement avérée capitale dans la lutte antipaludéenne puisqu’elle a permis, dès le début du XXe siècle, la mise en œuvre de campagnes de lutte antivectorielle, avec notamment des épandages massifs d’insecticides (dichlorodiphényltrichloroéthane ou DDT). La lutte organisée contre l’anophèle, doublée de la mise au point de médicaments antipaludéens efficaces à base de quinine puis d’artémisinine, semblait dès lors bien engagée. C’était cependant sans compter sur l’apparition des premières générations de moustiques résistants…

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Infection parasitaire, extension géographique, historique et actuelle du paludisme, quinine, découverte du parasite responsable, découverte de son hôte vecteur, lutte antipaludéenne, antipaludéens de synthèse, lutte antivectorielle, obstacles à l’éradication de la maladie.

L’exemple du paludisme, de ses impacts sanitaires et sociaux sur le continent africain, constitue un exemple intéressant exploitable en enseignement d’histoire en 1re (thème « Le temps des dominations coloniales »).
L’étude historique s’appuyant ici sur l’exemple de la malaria peut ainsi permettre d’identifier différents impacts que les campagnes de colonisation ont pu avoir sur les conditions sanitaires des populations autochtones. Il peut être envisagé, dans ce contexte, de prendre comme support les études du docteur Louis Parrot, figure historique de la lutte antipaludéenne en Afrique au début du XXe siècle.

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