Logo Corpus

La leishmaniose viscérale : l’histoire

La leishmaniose doit son nom à un médecin écossais, William Leishman, premier à découvrir en 1900 le parasite à l’origine de la maladie. Observée pour la première fois au Bengale en 1824, où l’épidémie provoque 750 000 morts en trois ans, elle se propage au siècle suivant en Afrique, autour du Bassin méditerranéen et au Brésil. Le phlébotome, une petite mouche, est identifié en 1924 comme vecteur du parasite de la leishmaniose. Dans les années 1950, les campagnes de pulvérisation de DDT pour lutter contre le paludisme se révèlent efficaces contre le phlébotome. Depuis, l’usage de DDT contre les moustiques a été abandonné, ce qui a permis au phlébotome de proliférer à nouveau. La leishmaniose tue encore chaque année entre 20 000 et 30 000 personnes.

Ouvrircompléments pédagogiques

02:31
Lycée Général et technologique, 1re S, 1re ES/L, 1re STSS

Totalement inconnu avant le XIXe siècle, signalé pour la première fois en 1824 au Bengale, le « mal noir », aussi appelé kala-azar ou leishmaniose viscérale, est une parasitose mortelle répandue actuellement en Asie, en Afrique de l’Est et au Brésil. En ces lieux, les vagues d’épidémies frappent massivement les populations et se propagent en suivant les voies de communication, routes et fleuves.
Le parasite responsable de cette maladie est un protozoaire flagellé, découvert en 1900 par William Leishman, médecin écossais. La découverte de l’insecte vecteur de ce parasite, le phlébotome, n’a lieu que trente ans plus tard, en 1924.
La lutte anti-phlébotomes, menée au milieu du XXe siècle via des campagnes de pulvérisation de DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane), a permis une éradication presque totale de la maladie en une décennie. Malheureusement, l’abandon progressif de cette lutte insecticide, couplée à l’apparition de phlébotomes résistants, favorise de nos jours la prolifération de l’insecte et la recrudescence de foyers infectieux. C’est par centaines de milliers que l’on dénombre actuellement les victimes de ce « mal noir », au Soudan ou en Inde notamment.

Animation 2D.

Kala-azar, « mal noir », parasitose, phlébotome, lutte insecticide, éradication, recrudescence de foyers infectieux.

La séquence présente les faits les plus marquants de l’histoire de la leishmaniose viscérale. Elle peut donc, à ce titre, servir de point de départ à une investigation plus détaillée de chaque point majeur évoqué avec les élèves. Dans cette optique, la première partie de la vidéo peut permettre de rechercher les contextes géographique et historique (travaux de Leishman et Donovan) liés à la découverte du protozoaire responsable de la maladie et du phlébotome, insecte vecteur impliqué dans sa propagation. La seconde partie de la séquence permettra quant à elle d’explorer les causes et l’ampleur de la recrudescence actuelle des foyers infectieux en Inde et au Soudan. Cette étude contribuerait à faire prendre conscience aux élèves du véritable enjeu de santé publique que constitue la lutte contre les maladies négligées…

Vidéos associées