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Diversité contre hiérarchie

Dans le monde occidental, on a coutume de penser que la nature répond à un ordre hiérarchisé. Tout en bas de l’échelle, il y aurait les objets inanimés, puis les plantes, les animaux et au sommet de l’échelle, les hommes. Pierre-Henri Gouyon nous rappelle que l’ensemble des êtres vivants a un ancêtre commun et que c’est la diversité qui caractérise le mieux la nature, non une prétendue hiérarchie.

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Lycée Général et technologique, Terminale S

Depuis l’Antiquité, de multiples représentations de la classification des êtres vivants ont instauré consciemment une hiérarchie de la nature. La description sous la forme d’une échelle (Bonnet, XVIIIe siècle) positionnant des éléments figurés d’origine naturelle surmontés par des organismes vivants de complexité croissante illustre parfaitement cette conception hiérarchique. En bas de cette échelle, les êtres les plus simples ; à son sommet, l’Homme, bien entendu.
Or il n’en est rien ! Toutes les espèces vivantes actuelles sont issues d’un même et unique ancêtre commun. Ces êtres vivants constituent le résultat d’une longue évolution et chacun d’entre eux occupe sa place à la périphérie d’un buisson : le buisson sphérique du vivant.

Entretien de Pierre-Henri Gouyon.

Absence de hiérarchie naturelle.

Séquence utilisable en lycée comme au collège, dans toute classe pour tendre à atténuer la vision hiérarchique du vivant, souvent présente chez tout un chacun. En lien avec l’EMC ou avec l’enseignement de la biodiversité et de l’évolution, la mise en place d’un débat pourra s’appuyer sur un visionnage de cette vidéo.
Décrypter et argumenter, en classe, les représentations de la classification du vivant de l’Antiquité à nos jours : de la vision anthropocentrique de l’époque (Linné, Bonnet, Augier) à celle multidirectionnelle, acceptée actuellement (le buisson sphérique du vivant).
Pour bien cerner l’idée centrale de chaque conception étudiée, il convient de présenter, le plus objectivement possible, le contexte scientifique, religieux et philosophique de l’époque. L’accompagnement par un enseignant de philosophie peut, par ses éclairages, aider à la conduite de cette démarche d’investigation.
Saisir des informations utiles, les mettre en relation, argumenter en tenant compte de connaissances historiques, critiquer des représentations scientifiques, sont ici des capacités mises en œuvre.

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