Le père de la Déclaration universelle des droits de l'homme
Charles Malik (Liban), René Cassin (France) et Eleanor Roosevelt (États-Unis), membres de la commission des Droits de l’homme des Nations unies autour du projet de pacte sur les Droits de l’homme.
Délégué de la France à la commission des Crimes de guerre des Nations unies, président de la commission consultative des Droits de l’homme auprès du Quai d’Orsay, René Cassin joue un rôle essentiel lors de l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948.
De 1943 à 1945, René Cassin est le représentant français à la commission d’enquête sur les Crimes de guerre. En 1945, il est présent comme délégué de la France auprès de Léon Blum à la conférence des quarante-quatre pays qui décident la création de l’Unesco.
Quand, en 1946, le Conseil économique et social de l’ONU crée une « commission des Droits de l’homme », le gouvernement français y nomme René Cassin. La commission constitue un comité de rédaction pour mettre au point un projet de déclaration.
Élu rapporteur du comité qui débouchera sur l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme le 10 décembre 1948, René Cassin y joue un rôle essentiel, parvenant à imposer sa conception interventionniste des Droits de l’homme en repoussant le principe de la souveraineté des États dans ce domaine. C’est René Cassin qui a voulu que le titre ne soit pas « Déclaration internationale » mais « Déclaration universelle des droits de l’homme ».