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Poètes

Louis Aragon

Louis Aragon, (1897 – 1982). Écrivain français. Vers 1940. © akg – images Louis Aragon lisant le journal L’Humanité, vers 1940
© Fonds photographique Jean Roubier

Écrivain et poète, Louis Aragon est né en 1897. Il a à peine 20 ans et poursuit des études de médecine lorsqu’il rencontre André Breton. Tous deux admirent Mallarmé, Rimbaud et Apollinaire. Parti pour le front des Ardennes en juin 1918, Aragon en revient décoré de la croix de guerre. Aragon devient l’un des chefs de file de l’avant-garde littéraire. Avec André Breton et Philippe Soupault, il crée la revue Littérature. C’est le début des années vingt. À Paris, la saison « dada » bat son plein.

1920-1938. Le procès Barrès (1921) marque la scission entre Tzara et les futurs surréalistes. Aragon publie ses premiers textes (Feu de joie, 1920 ; Anicet ou le Panorama, 1921 ; Les Aventures de Télémaque, 1922) et signe avec Breton le Premier Manifeste du surréalisme (1924). Tous deux adhèrent au parti communiste français en 1927. Aragon fait ensuite la rencontre décisive d’Elsa Kagan (séparée de son mari, André Triolet). Ensemble, ils voyagent en URSS et représentent les surréalistes lors du congrès des écrivains révolutionnaires de Kharkov (1930). Après l’affaire du poème « Front rouge », Aragon opère une mise au point dans L’Humanité qui entraînera la rupture définitive avec André Breton. Il se lance dans le militantisme, et se consacre parallèlement à l’écriture romanesque (Les Cloches de Bâle, 1934 ; Les Beaux Quartiers, 1936) et journalistique (L’Humanité, secrétaire général de la revue Commune, puis rédacteur en chef du quotidien Ce soir en 1937).

1939-1945. La déroute de la France conduit Aragon jusqu’à Périgueux. Capturé, il parvient à s’échapper, se réfugie en zone libre et rencontre Pierre Seghers (1940) et Henri Matisse (1941). Il s’engage en politique – utilisant ses romans pour illustrer le réalisme socialiste et prôner l’avènement du communisme (Aurélien, 1944 ; Les Communistes, 1949-1951) – et participe à la Résistance en créant avec Elsa Triolet le Comité national des écrivains pour la zone Sud et le journal La Drôme en armes. Il s’engage aussi par ses poèmes, publiés dans la clandestinité, dans lesquels l’amour de la femme (Les Yeux d’Elsa, 1942) rejoint l’amour de la patrie (« Le Musée Grévin », 1943 ; « La Rose et le Réséda », 1944).

1945-1982. Aragon reste fidèle à la ligne générale du Parti, et fonde Les Lettres françaises. Anéanti par la disparition d’Elsa Triolet (juin 1970), il décide de léguer au CNRS ses archives personnelles ainsi que celles d’Elsa. Il meurt le 24 décembre 1982.

Louis Aragon laisse une œuvre considérable qui explore les ressorts classiques ou novateurs, lyriques ou politiques, de l’écriture romanesque et poétique.