Écrire en temps de guerre

Programmes scolaires français : Histoire, Lettres - 3e, 1re • Équivalence canadienne : Secondaire, 2e cycle

Introduction

Le centenaire de la Grande Guerre permet un large renouveau des publications de productions écrites entre 1914 et 1918 d’une part, et sur cette période d’autre part. Pour les premiers : carnets de guerre, souvenirs d’anciens combattants, relations épistolaires, parmi lesquels Ceux de 14, de Maurice Genevoix et Orages d’acier, de Ernst Jünger sont devenus des classiques de la littérature, ainsi que Generals die in Bed, de Charles Yale Harrison, né et décédé aux États-Unis mais élevé à Montréal, d’où il s’enrôla dans la force expéditionnaire canadienne.

Si la « combinaison de l’écriture et de l’expérience guerrière n’est pas nouvelle […], la Première Guerre mondiale introduit, comme dans bien des domaines, la nouveauté. [Ainsi] l’engagement des écrivains dans la guerre aboutit à de nouvelles pratiques : témoigner tout en gardant les outils propres aux écrivains ». Cette guerre bouleverse donc les pratiques des milieux littéraires tout comme les contributions des gens de lettres et elle est la matrice d’un véritable « phénomène des écrivains combattants (écrivains devenus combattants, combattants devenus écrivains et écrivains de l’arrière) ».

Par ailleurs, les différentes formes d’écritures appartiennent à des genres variés tels que les lettres, les carnets mais aussi les articles de journaux.

L’écriture constitue finalement un enjeu à la fois politique, stratégique, militaire, mais aussi humain et psychologique particulièrement important.

Les articles de presse

Durant la Première Guerre mondiale, la presse écrite est un média d’information essentiel. Pour les autorités, il s’agit de la contrôler afin de préserver le moral des troupes, des civils et le secret militaire. En France, le décret sur l’état de siège suspend la liberté de la presse le 2 août 1914. La censure s’exerce sur tous les journaux qui sont régulièrement distribués avec des espaces blancs correspondants aux articles retirés (voir document 3).

La presse devient aussi un outil de propagande au service de l’État : les récits des combats que l’on trouve dans les journaux officiels diffèrent de beaucoup avec les témoignages, carnets et journaux des tranchées. Dans ces écrits, l’armée française est caractérisée par un vocabulaire valorisant, qui la montre invincible, alors que les Allemands sont rabaissés et ridiculisés, notamment par l’inefficacité de leurs armes : voici par exemple ce que l’on peut lire dans L’Intransigeant du 17 août 1914 : « L’inefficacité des projectiles ennemis est l’objet de tous les commentaires. Les shrapnells éclatent mollement et tombent en pluie inoffensive. Quant aux balles allemandes, elles ne sont pas dangereuses : elles traversent les chairs de part en part sans faire aucune déchirure. » Dans Le Petit Parisien du 19 janvier 1915, on découvre dans une lettre de soldat que « les obus allemands ne sont pas si méchants qu’ils ont l’air d’être ». Une autre « lettre du front » publiée dans Le Matin du 15 septembre 1914, explique que les éclats d’obus « vous font simplement des bleus ». Le soldat allemand est tantôt maladroit dans ses tirs (L’Intransigeant, 17/08/1914), tantôt d’une barbarie inimaginable, tel que l’on peut le lire dans Le Matin de Paris : « D’après les informations du Corriere della Sera reçues via Londres et via Cologne, on confirme que les barbares vainqueurs d’Anvers ont supplicié les malheureux prêtres belges à cause de leur refus héroïque, en les pendant aux cloches comme des battants vivants, la tête en bas ! ». À l’inverse, le soldat français est d’un héroïsme à toute épreuve : il se dispute avec ses camarades pour monter au front (Le Matin de Paris, 15/11/1914) et supporte ses blessures avec gaieté et fierté (L’Intransigeant, 17/08/1914). La baïonnette, souvent personnifiée, devient une arme qui permet des « luttes épiques et chevaleresques » (L’Écho de Paris, 10/07/1915). Le registre lyrique et exalté est privilégié pour évoquer l’armée française, comme en témoigne cet article du Journal (1915) : « J’en reviens ! Je les ai vus […]. J’en tremble encore […] ce que je vous rapporte, c’est le culte de l’homme ayant touché du doigt le summum des beautés morales auxquelles une race peut atteindre. Je rentre du monde idéal, et j’ai vu l’âge d’or ! […] Quand je suis monté vers Eux, je les plaignais ; quand je reviens, je les envie. » Certains journalistes vont jusqu’à souligner la beauté et parfois le pittoresque des champs de bataille. Du côté canadien, retenons La Grande Guerre de Paul Caron. Chroniques d’un légionnaire canadien-français.

Dans le même temps, une presse critique fait son apparition pour dénoncer la propagande et porter un regard sur la guerre moins aveuglé par le patriotisme. La censure est caricaturée par le personnage d’Anastasie, représentée avec une immense paire de ciseaux. En 1914, Albert Londres, correspondant de guerre du Matin, popularise l’expression « bourrage de crâne ». En 1915, Le Canard enchaîné est créé et met peu à peu au point un langage codé en riposte à la propagande : antiphrases, démentis qui valent confirmations, phrases à l’envers. Voici ce que l’on peut lire dans le Canard enchaîné du 10 septembre 1915 :

« Le Canard enchaîné prend l’engagement d’honneur de ne céder, en aucun cas, à la déplorable manie du jour. C’est assez dire qu’il s’engage à ne publier, sous aucun prétexte, un article stratégique, diplomatique ou économique, quel qu’il soit. […] Le public veut des nouvelles fausses… pour changer. Il en aura. Pour obtenir ce joli résultat, la direction du Canard enchaîné, ne reculant devant aucun sacrifice, n’a pas hésité à passer un contrat d’un an avec la très célèbre agence Wolff qui lui transmettra, chaque semaine, de Berlin par fil spécial barbelé, toutes les fausses nouvelles du monde entier. »

Les lettres

L’acheminement du courrier est bien sûr difficile durant la Première Guerre mondiale : le transport des lettres est non seulement ralenti par la saturation des centres de tri et de distribution, mais aussi par la censure. Cependant, l’échange avec les familles étant primordial pour le moral des troupes, la franchise postale est instaurée entre les soldats et leur famille dès le 3 août 1914. Afin de simplifier le traitement du courrier et la censure, l’administration militaire va par ailleurs créer des cartes pré-imprimées avec des phrases types : les soldats n’ont plus qu’à rayer les phrases qui ne correspondent pas à leur situation. On retrouve le travail de la censure sur le courrier des soldats dans le roman La Vie tranchée, de Bénédicte des Mazery, qui cite par ailleurs d’authentiques lettres de soldats.

Ces lettres, dont on peut aussi trouver des exemples dans le recueil Paroles de poilus, de Jean-Pierre Guénon et Yves Laplume, sont de précieux témoignages sur la vie au front ; Michel Litalien a lui aussi réuni un ensemble de ces écrits pour le Canada français. Malgré la censure, les poilus évoquent les effroyables conditions matérielles dans lesquelles ils se trouvent : ils expriment leurs souffrances face à la boue des tranchées, au manque de nourriture, au froid, aux assauts ennemis, à la peur de la mort… tout en essayant de rassurer leurs proches. Certaines lettres, très émouvantes, sont écrites par des soldats sur le point d’être fusillés, souvent injustement, pour mutinerie ou désertion de poste. On peut ainsi citer la lettre que le caporal Henry Floch, fusillé en 1914, adresse à sa femme avant d’être fusillé (voir document 1).

Lettre du soldat Maurice Izambard à sa femme, 6 avril 1915. Archives départementales de la Charente-Maritime.

De l’autre côté, les familles, essentiellement, les mères, les femmes et les filles, font parvenir au front de leurs nouvelles, souvent accompagnées de colis très attendus. Elles évoquent un quotidien bouleversé par le départ des hommes, notamment leur implication dans les travaux des champs.

Enfin, la Première Guerre mondiale est à l’origine des « marraines de guerre », qui apparaissent en 1915. Il s’agit au départ d’une institution patriotique : des femmes ou des jeunes filles entretiennent une correspondance avec des soldats sans famille et livrés à eux-mêmes. En effet, pour ces derniers, les colis et les lettres affectueuses reçues par leurs camarades pèsent lourdement sur leur moral, et plus particulièrement au moment où la guerre s’enlise. Plus tard, le « marrainage » s’étendra au-delà des soldats privés de famille, et se transformera souvent en relation sentimentale qui n’était pas prévue au départ.

Les journaux intimes et carnets du front

De nombreux soldats tiennent des journaux personnels. Ils écrivent durant les périodes calmes du front, la nuit, au cours de moments de repos derrière les lignes. Ils consignent leur vie quotidienne dans les moindres détails en les illustrant parfois de croquis. Les sentiments et réflexions exprimés sont très variables : enthousiasme et exaltation de l’engagé volontaire en début de guerre, panique et sentiments d’horreur pour d’autres mobilisés, résignation et stoïcisme des vétérans… Nombre de ces journaux nous sont parvenus grâce aux familles qui les ont conservés et certains de ces carnets sont même devenus de véritables œuvres littéraires : on peut citer Le Feu, journal d’une escouade, d’Henri Barbusse, paru sous forme de feuilleton dans le quotidien L’Œuvre à partir du 3 août 1916, ou les différents livres du recueil Ceux de 14 écrits par Maurice Genevoix. Côté allemand, Ernst Jünger s’inspirera de ses carnets pour rédiger Orage d’acier publié en 1920. À l’inverse d’un récit rétrospectif, l’écriture de ces journaux se situe dans une immédiateté qui abolit la distance et parfois l’analyse. Cette écriture fait la part belle à l’expression de sentiments et d’émotions très variés (exaltation, peur, colère, incompréhension, fascination, résignation, souffrance…), mise en valeur par de nombreux procédés d’écriture (énumérations, accumulations, anaphores, phrases exclamatives et interrogatives…). Il est d’ailleurs intéressant de constater que les auteurs ayant publié leurs souvenirs de guerre après la fin du conflit utilisent une écriture proche de celle du journal, notamment par l’emploi du temps présent : c’est le cas de Erich Maria Remarque dans À l’Ouest rien de nouveau (publié en 1929), ou de Jean Giono dans « Recherche de la pureté » (publié en 1939).

Les écrits intimes de l’arrière ont connu une moins grande postérité. Ce genre est en revanche utilisé dans la fiction, qui cherche notamment à faire entendre la voix des femmes, qu’elles soient restées à l’arrière ou qu’elles se soient plus directement impliquées. Au Canada, plusieurs romans ont été produits par des femmes restées au pays, dont ceux de Nellie McClung (The Next of Kin : Those Who Wait and Wonder, 1917) et de Lucy Maud Montgomery (Rilla of Ingleside, 1920) méritent attention. Le cas de Nellie McClung est particulièrement intéressant : dans son roman, cette pacifiste d’avant-guerre abandonne ses principes, probablement suite au fait que son fils ait choisi de s’enrôler. On note par ailleurs que la plupart des romancières féministes canadiennes vont plus ou moins dans le même sens une fois la guerre déclarée et leur pays largement engagé dans le conflit.

Annexes

Document 1. Lettre du caporal Henry Floch à sa femme

Comme 24 autres poilus injustement accusés d’avoir reculé devant l’ennemi, le caporal Henry Floch a été jugé et fusillé avec 5 autres de ses camarades à Vingré, le 4 décembre 1914. Voici sa dernière lettre, adressée à sa femme.

Ma bien chère Lucie,

Quand cette lettre te parviendra, je serai mort fusillé.
Voici pourquoi :
Le 27 novembre, vers 5 heures du soir, après un violent bombardement de deux heures, dans une tranchée de première ligne, et alors que nous finissions la soupe, des Allemands se sont amenés dans la tranchée, m’ont fait prisonnier avec deux autres camarades. J’ai profité d’un moment de bousculade pour m’échapper des mains des Allemands. J’ai suivi mes camarades et ensuite, j’ai été accusé d’abandon de poste en présence de l’ennemi.
Nous sommes passés 24 hier au soir au Conseil de Guerre. Six ont été condamnés à mort dont moi. Je ne suis pas plus coupable que les autres, mais il faut un exemple.
Mon portefeuille te parviendra et ce qu’il y a dedans.
Je te fais mes derniers adieux à la hâte, les larmes aux yeux, l’âme en peine. Je te demande à genoux humblement pardon pour toute la peine que je vais te causer et l’embarras dans lequel je vais te mettre…
Ma petite Lucie, encore une fois, pardon.
Je vais me confesser à l’instant, et espère te revoir dans un monde meilleur. Je meurs innocent du crime d’abandon de poste qui m’est reproché. Si au lieu de m’échapper des Allemands, j’étais resté prisonnier, j’aurais encore la vie sauve.
Ma dernière pensée, à toi, jusqu’au bout.

Henry Floch.

Lettre d’Henry Floch, in Paroles de Poilus, Lettres et carnets du front (1914-1918), sous la direction de Jean-Pierre Guéno. © J’ai Lu, coll. Librio, 1998.

Document 2. Lettre de Gaston Biron à sa mère

Gaston avait 29 ans en 1914. Blessé le 8 septembre 1916, il meurt quelques jours après.

Samedi 25 mars 1916

Ma chère mère,

[…] Par quel miracle suis-je sorti de cet enfer ? Je me demande encore bien des fois s’il est vrai que je suis vivant ; pense donc nous sommes montés 1 200 et nous sommes descendus 300 ; pourquoi suis-je de ces 300 qui ont la chance de s’en tirer, je n’en sais rien pourtant j’aurais dû être tué cent fois et à chaque minute pendant ces huit longs jours, j’ai cru ma dernière heure arrivée. Oui ma chère mère, nous avons beaucoup souffert. À la souffrance morale de croire chaque instant la mort nous surprendre viennent s’ajouter les souffrances physiques de longues nuits sans dormir ; huit jours sans boire et presque sans manger, huit jours au milieu d’un charnier humain, couchant au milieu des cadavres, marchant sur nos camarades tombés la veille ; ah ! j’ai bien pensé à vous tous durant ces heures terribles, et ce fut ma plus grande souffrance que l’idée de ne jamais vous revoir. Nous avons tous deux bien vieilli, ma chère mère, et pour beaucoup, les cheveux grisonnants seront la marque éternelle des souffrances endurée ; et je suis de ceux-là. Plus de rire, plus de gaieté au bataillon, nous portons dans notre cœur le deuil de tous nos camarades tombés à Verdun du 5 au 12 mars. Est-ce un bonheur d’en être réchappé ? […]

Gaston

Lettre de Gaston Biron, in Paroles de Poilus, Lettres et carnets du front (1914-1918), sous la direction de Jean-Pierre Guéno. © J’ai Lu, coll. Librio, 1998.

Document 3. Une « caviardée » du Canard enchaîné

Une censurée du <i>Canard Enchaîné</i> n° 10 du 6 septembre 1916</br>Strictement réservé à un usage en classe.

Document 4. Le film Entre les lignes

Entre les lignes (32:32)

Hommage aux combattants canadiens de la Première Guerre mondiale, ce film fait la chronique du conflit à travers les mots de six participants. Entre les lignes des correspondances intimes adressées à des proches, on devine l'innommable, toute cette horreur censurée par la guerre et la pudeur.
Réalisé par Claude Guilmain, produit par Anne-Marie Rocher
© Office national du film du Canada, 2008

Document 5. Lettre ouverte de la Fédération nationale de la libre pensée

Le document suivant est une lettre ouverte, c’est-à-dire une lettre adressée à un destinataire précis mais dont la publication dans un journal ou sur Internet permet à tous de prendre connaissance de son contenu et, éventuellement, d’y réagir.

Monsieur le Président de la République, M. le Premier ministre, MMM. Les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat,

Lors de la célébration du 80e anniversaire de l’Armistice de 1918, le Premier ministre déclarait à cette occasion que les mutins de 1917 « devaient réintégrer pleinement notre mémoire collective nationale ». Propos de circonstances ? Près de quatre ans après, force est de constater que les choses sont restées en l’état. Pourtant, qui pourrait s’opposer aujourd’hui à cette mesure d’élémentaire justice, alors que les responsables de leur triste sort n’ont jamais été inquiétés ?

Les mutins de 1917 n’étaient pas des déserteurs. Ils n’abandonnaient pas leur poste. En mai 1917, après les offensives meurtrières du Chemin des Dames et du plateau de Craonne, ces soldats exprimaient ainsi leur refus du sacrifice inutile, de l’acharnement sanglant, monstrueux et sans limites qui leur était imposé… À ceux-là il faut ajouter, notamment, les soldats fusillés sans preuve pour « abandon de poste en présence de l’ennemi » ou sur le fondement de certificats médicaux attestant des mutilations alléguées à tort comme volontaires, pour fuir les combats.

Quels que soient les chiffres dont on dispose aujourd’hui, chacun s’accorde à dire que la répression a été féroce. Les fusillés pour l’exemple sont devenus un des symboles de la justice expéditive et de l’arbitraire. Il est vrai que certaines mesures individuelles sont intervenues après le conflit : nouveau procès, réhabilitation, etc. Cependant, la République n’a jamais officiellement reconnu l’injustice criminelle dont, collectivement, ils ont été les victimes. Rien n’est venu effacer l’opprobre dans lequel l’histoire les a rejetés.

[…] La République se grandirait en affrontant courageusement son passé. En d’autres circonstances, elle a su réaffirmer son devoir de mémoire. Il n’existe donc aucune raison pour écarter plus longtemps les fusillés de l’exemple de la réhabilitation dont ils ont été privés jusqu’ici. L’Angleterre, quant à elle, n’a-t-elle pas accompli récemment ce pas décisif ?

C’est pourquoi, Monsieur le Président, notre association, soutenue dans sa démarche par la Fédération nationale laïque des associations des amis des monuments pacifistes, souhaiterait connaître votre sentiment à l’égard de cette criante injustice et, le cas échéant, ce que vous envisagez pour y mettre fin.

Notes

bibliographie - sitographie

  • Becker Jean-Jacques, Les Français dans la Grande Guerre, Paris, Robert Laffont, 1980.
  • Bouchet Paule (du), Le Journal d’Adèle, Paris, Gallimard Jeunesse, 1995 (nouv. présentation 2007).
  • Bourlet Michaël, « Nicolas Beaupré, Écrire en guerre, écrire la guerre, France, Allemagne 1914-1920 », Revue historique des armées [En ligne], n° 248, 2007.
  • Cuenca Catherine,  La Marraine de guerre, Paris, Hachette, 2002 (nouv. éd. Le Livre de poche jeu-nesse, 2014).
  • Jean Giono, « Recherche de la pureté », Préface de Lucien Jacques (1914-1945), Carnets de moleskine, Paris, Gallimard, 1939 (nouv. éd. 2014).
  • Guénon Jean-Pierre, Laplume Yves (dir.), Paroles de poilus, Paris, [Tallandier, 1998] éd. Librio 2008.
  • Humann Sophie, Infirmière pendant la Première Guerre mondiale. Journal de Geneviève Darfeuil, Houlgate-Paris, 1914-1918, Paris, Gallimard Jeunesse, 2012.
  • Jeanneney Jean-Noël, « Les rumeurs les plus folles », L’Histoire, n° 267 : Les hommes et la guerre. Héroïsme et barbarie, juillet 2002, p. 74.
  • Kapferer Jean-Noël, Rumeurs, le plus vieux média du monde, Paris, le Seuil, 1987 (dernière éd. augm. Points, 2010).
  • Kupferman Fred, « Rumeurs, bobards et propagande », L’Histoire, n° 107 : 14-18 : mourir pour la patrie, janvier 1988, p. 98.
  • Lapointe Arthur Joseph, Souvenirs et impressions de ma vie de soldat (1916-1919), Garand, 1930.
  • Litalien Michel , Écrire sa guerre. Témoignages de soldats canadiens-français (1914-1919), Montréal, Athéna, 2011.
  • Mazery (des) Bénédicte, La Vie tranchée, Paris, Éditions Anne Carrière, 2008 (dernière éd. Pocket, 2013).
  • Martin Florent, « La poste pendant la Première Guerre mondiale » sur le site Histoire Postale.com.
  • Mégret Maurice, La Guerre psychologique, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », n° 713, [1956] 3e  éd. 1963.
  • Remarque Erich Maria, À l’Ouest rien de nouveau, dernière éd.  française, Paris, Le Livre de poche, 2013.
  • Richard Béatrice (édition et commentaire), La Grande Guerre de Paul Caron. Chroniques d’un légionnaire canadien-français (1914-1917), Québec, Presses de l’Université Laval, 2015.
  • Richard Béatrice, « Quelle guerre raconter ? Le dilemme du légionnaire Paul Caron », Revue de la Société historique du Canada, Vol. 21, n° 1, 2010, p. 13-36.
  • Tremblay  Thomas-Louis, Journal de guerre (1915-1918), texte établi et annoté par Marcelle Cinq-Mars, Montréal, Athéna, 2006.
  • « La Première Guerre mondiale. Propagandes et rumeurs (1914-1918) » sur le site Cliotexte.
  • « Le Journal, 8 novembre 1915 » sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France.
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