Concours scolaires
Plusieurs instituteurs des écoles publiques militaient pour la reconnaissance du breton dans l’enseignement des écoles de la République. Ces enseignants étaient regroupés dans l’association Ar Falz, créée par Yann Sohier en 1933. Il enseigna le breton à ses élèves malgré l’absence du breton des programmes scolaires.
Après la loi Deixonne en 1951, plusieurs instituteurs enseignèrent le breton dans leurs écoles, dont André Le Mercier à l’école publique de Glomel. Il mit en pratique une pédagogie inspirée de Freinet pour inciter les élèves à produire des textes en breton. Ces textes d’élèves furent publiés dans le journal d’école Fiseled Groñvel (initialement appelé Laboused Groñvel). Les élèves de Glomel participaient aussi au concours d’écriture Yann Sohier de Ar Falz. Ces concours rencontraient un certain succès : en 1958, Ar Falz avait reçu 1 000 textes d’élèves.
• Fiseled Groñvel, Janvier 1961. André Le Mercier explique comment il enseigne le breton dans sa classe de 29 élèves, dont 24 bretonnants : des chansons en breton, de Glomel et d’ailleurs, sont étudiées au cours de l’heure de chant. Les élèves ont appris une trentaine de chansons au cours de quatre années scolaires.
André Le Mercier a publié plusieurs livres de chants. Dans le livret Kanaouennou evid ar skoliou (chants pour les écoles), il explique qu’il a réuni 50 chants traditionnels pour les enfants de trois à quatre ans mais aussi pour les plus grands. Il a réalisé une mini-cassette en enregistrant entre autres ses élèves.
• André Le Mercier a enseigné à Glomel pendant 7 ans entre 1956 et 1963.
Un livre de chansons de Kerlann (Jean Delalande), 1936
Les chants de ce recueil ont deux versions : française et bretonne. Les versions françaises ont été écrites par le poète paysan Philéas Lebesgue. Ce ne sont pas des traductions et parfois le texte français est très éloigné du texte breton : la chanson de Yann qui garde les vaches devient une chanson sur les crêpes de chez nous... Dans la préface, les auteurs écrivent : « Nous sommes sûrs que les versions françaises connaîtront dans les écoles et dans les maisons du pays breton la grande vogue qu’elles méritent. » Mais ce ne fut pas le cas.
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