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Catherine Besse est professeur-documentaliste au Lycée Alfred Kastler de Cergy-Pontoise. Elle revient pour Savoirs CDI sur l'utilisation qui est faite au CDI des cinq liseuses Kobo acquises récemment et de ce qui est envisagé pour l'an prochain.

Catherine Besse : Je suis en poste dans ce lycée depuis 4 ans et, passionnée par les nouvelles technologies, j'ai souhaité inscrire le CDI dans une logique d'utilisation d'outils numériques et familiariser les élèves avec la lecture numérique et ce en complément du papier. Ma vision n'étant pas du tout d'exclure l'un au profit de l'autre.

Le projet de départ était un achat de liseuses et de tablettes mais la connexion internet du lycée ne nous permettant pas l'accès au wifi dans de bonnes conditions, nous avons commencé par expérimenter des liseuses uniquement.

Mon but était, dans un premier temps, d'utiliser ces liseuses pour éviter d'acheter de trop nombreux exemplaires de classiques, les élèves, en particulier les plus fragiles sociologiquement, financièrement et scolairement n'ayant pas pour habitude d'acheter les livres demandés par leurs enseignants, même si ceux-ci ne sont pas très chers. Le lycée ne dispose pas non plus de séries.
Après avoir fait un rapide tour d'horizon de ce qui était proposé, j'ai choisi le modèle Kobo de la Fnac, modèle de base qui me paraissait correspondre aux besoins et à un prix raisonnable (499€ au total pour 5 liseuses Kobo Touch à 79,90€ et 5 housses de protection à 19,90€).

Les liseuses sont arrivées il y a quelques mois à peine, en janvier 2015, et le plus long a été leur paramétrage (car je n'avais notamment pas les droits administrateur pour me permettre d'installer le logiciel sur mon poste).

Pour le téléchargement des ouvrages, j'ai utilisé deux réservoirs qui correspondaient parfaitement aux besoins du lycée : le corpus proposé par Vousnousils [1] et la Bibliothèque numérique de TV5 Monde [2]. Ces réservoirs contiennent essentiellement des œuvres littéraires figurant dans les programmes scolaires, ce qui correspondait tout à fait à ce que je recherchais pour constituer un fonds de base pour les liseuses du CDI.

Une fois cette étape technique passée, il s'agissait de faire la promotion de cet outil auprès des élèves. Un article a été publié sur le site du lycée et sur le réseau d'information interne, mais je me suis vite rendue compte en discutant avec les élèves que la plupart ignoraient ce qu'était une liseuse…
Je procède donc très simplement : quand les élèves viennent chercher un « classique » au CDI, si le livre papier n'est plus disponible, je leur propose la liseuse en leur expliquant rapidement comment cela fonctionne et je leur remets un mode d'emploi [3]. En signant la charte de prêt [4], ils peuvent donc emprunter la liseuse et l'utiliser aussi bien chez eux qu'en cours. En amont, j'ai informé mes collègues de Lettres de ma démarche et je leur ai expliqué que les élèves n'avaient accès sur les liseuses qu'à des livres et un dictionnaire (pas d'accès internet ni de jeux, ce qui était leur crainte).

Quatre liseuses sont donc en prêt actuellement et j'espère qu'une habitude va s'installer.

Et ensuite ? La prochaine étape sera d'indexer les ouvrages numériques dans BCDI. Cela permettra de vérifier la disponibilité des ouvrages sur les liseuses du CDI, mais aussi de faire prendre conscience aux élèves que ces livres peuvent être téléchargés sur leurs propres outils numériques personnels.

Je suis aussi à la recherche d'une solution de prêt d'ouvrages payants mais c'est très compliqué à trouver et pour l'instant j'en suis encore à la prospection…