L'ingéniosité technique de l’opération Neptune est évidente : la logistique déployée et les engins mis au point pour le débarquement parlent d'eux-mêmes. Aussi, doit-on insister sur l'exceptionnelle mobilisation humaine de l'opération qui permet la réussite du débarquement : c'est elle qui collecte et analyse les informations, nombreuses, précises et fondamentales. Grâce aux renseignements transmis par les résistants français, les Alliés disposent de précieuses cartes géologiques et de photographies aériennes. Les missions secrètes d'hommes-grenouilles, débarqués de nuit depuis des sous-marins miniatures sur les plages, permettent leur analyse pédologique afin de mieux anticiper la résistance des sols au poids des chenilles des tanks. Rien n’est laissé à l’improvisation et la veille du D-Day, deux sous-marins anglais sont positionnés très près des côtes pour guider la flotte sur les plages de Juno et de Sword.
Ces opérations essentielles sont possibles grâce à la maîtrise des mers, gagnée par les Alliés au printemps 1943 (bataille de l'Atlantique), qui permet de tenir à distance ou de détruire de nombreux sous-marins (U-Boote) allemands.